Tramway, wa serbi aji ngoulik
Vous avez marre d'attendre des heures dans les embouteillages dans votre confortable siège en voiture ? Quand il pleut, quand il fait chaud ? Aucun soucis pour trouver un moyen de transport le jour de grève ?
Si vous sentez la routine vous envahir ou le manque de problèmes, je vous invite vivement à penser prendre le dernier bus qui mène chez vous, tout en ayant en poche que le minimum d'argent pour éviter de renoncer au défit et prendre un petit taxi ...
Mettez-vous dans la deuxième moitié du trajet et attendez gentiment que votre bus passe, je vous laisse le soin de vous poser quelques questions pendant ce temps d'attente, si important, et tant négligé.
Le bus est là, ehh je monte ou pas ... J'ai à peine le prix du ticket, allez je fonce et je découvre des visages fatigués après une -vraie- journée de travail, des visages de jeunes gens qui sont devenus rapidement des futurs vieux en force, les hommes assis, les femmes debout, aucune priorité ni partage des peines, le regard vide, chacun des passagers errent dans son monde, sans aucune attention, et d'une façon machinale dès que leur arrêt s'approche, ils reviennent sur terre pour redescendre sur cette une autre terre, une terre sans logique, les égouts ouverts (quelqu'un aurait volé le cache-égout ...), les trottoirs ne servant même pas à la prostitution, sans aucune forme apparente, qui ne donne même pas envie de regarder là ou nous mettons le pieds, allez reprenons notre siège, le chemin n'est pas terminé.
Surtout ne fuyez pas la réalité de ces gens, de nous même, si nous avons grandi et trouvé d'autres locomotions convenables, d'autres souffrent encore dans nos moyens de transport publiques, apprenons à remercier dieu sans perdre l'ambition de mieux vivre, mais gardons en tête cette humilité en nous rappelant combien nous étions heureux avec 1 dirham en poche ...
Terminus, tout le monde descend.